Il voulut vraiment
être en tout conforme au Christ crucifié
qui pauvre, souffrant et nu
fut suspendu à la croix.
Voilà pourquoi
au début de sa conversion
il demeura nu devant l’Évêque
et à la fin de sa vie
il voulut sortir nu du monde
et aux frères qui l’assistaient
il enjoignit en obéissance d’amour,
de consentir,
lorsqu’ils le verraient déjà mort,
à le laisser nu sur la terre durant un long temps,
le temps nécessaire pour parcourir agréablement la distance d’un mille.
O homme vraiment très chrétien,
qui,
au moyen d’une imitation parfaite,
s’efforça d’être conforme,
vivant au Christ vivant,
mourant au Christ mourant
et mort au Christ mort
et mérita d’être orné d’une ressemblance expresse.
Bonaventure : Legenda maior, c.14, n°4.